Certains se demandent pourquoi la CFE-CGC ne s’est pas jointe à la demande de l’intersyndicale pour demander au Directeur général une prime de 1000€ pour la reconnaissance des efforts des collaborateurs dans un climat économique compliqué.
Depuis plusieurs années, la CFE-CGC défend le fait qu’il faut en finir avec la politique des primes qui ne permet pas d’améliorer durablement la situation des collègues.
Il faut changer d’analyse et examiner avec l’employeur les moyens d’assurer une évolution pérenne de la rémunération permanente des collaborateurs dans le cadre d’un déroulement normal de carrière.
Sur ce point l’accord cadre ne prévoyait rien, c’est pourquoi nous ne l’avons pas signé.
Procéder par une accumulation de primes ou d’éléments individuels de rémunération permet à l’employeur en fin d’exercice de faire masse de tous ces facteurs (primes d’intéressement, prime Macron ou prime sur le partage de la valeur, augmentations individuelles etc.) et de soutenir comme le DG ou la nouvelle DRH du groupe que nos rémunérations ont augmentées en moyenne de 8% l’année dernière et notamment les rémunérations les plus faibles.
Qui a pu constater cela sur sa fiche de paye en 2022 ?
Au-delà de cela, soyons clairs, lorsqu’une prime prend fin, le collaborateur subit directement une perte de pouvoir d’achat que « les accords collectifs de compensation de l’inflation » ne résorbent pas.
Malgré ces primes si « exceptionnelles », la compensation n’a vraiment pas été à la hauteur de l’inflation de l’ordre de 6,2%. La CFE-CGC s’est déjà exprimée de nombreuses fois pour dénoncer cette « arnaque » (Tribune de janvier 2023)
Alors oui pour la CFE-CGC, la question n’est pas celle de l’obtention d’une prime, mais bien celle d’une remise à plat du dispositif de l’évolution pérenne de nos rémunérations sur lequel l’employeur a seul la main !
Au CUEP du 12 avril, la CFE-CGC portera cette question devant le Directeur Général.
Pour la CFE-CGC il s’agit de ne pas se tromper d’intersyndicale.
Pour la CFE-CGC oui à une intersyndicale sur l’augmentation collective des rémunérations réellement indexées sur l’inflation avec un complément réellement indexé sur les résultats.