NAO (Négociation Annuelle Obligatoire) 2025

La Direction CDC dans les pas du gouvernement.

 

NAO (Négociation Annuelle Obligatoire), la Direction CDC dans les pas du gouvernement

Tout le monde s’accorde à reconnaître que la situation budgétaire de la France pose problème même si les solutions ne font pas, loin s’en faut, consensus. Force est de constater que la Direction de la CDC se pose comme si elle aussi faisait face aux mêmes problématiques. C’est pourtant oublier que grâce au fruit du travail de ses collaborateurs, elle verse volontairement depuis plusieurs années près de 2 milliards € au budget de l’Etat, et ce, en sus des impôts sur les sociétés auxquels elle est assujettie. C’est aussi oublier que toutes ces sommes versées à l’Etat le sont alors même qu’elle supporte la non compensation de missions qui lui sont confiées directement ou indirectement. Notre Directeur général ira jusqu’à dire s’agissant des missions confiées à La Poste que « le sac à dos est trop lourd ».

La NAO est le moment qui doit permettre de NEGOCIER sur des revendications reflétant les attentes légitimes des salariés. Pourtant, il a été expliqué à l’Intersyndicale plusieurs points :

  • Comme il n’est pas prévu de revalorisation du point dans la fonction publique, il n’y aura pas de revalorisation pour le privé,
  • Comme il existe un faible turn over associé à une revalorisation régulière, nous avons donc une population déjà bien rémunérée par rapport « au marché »

Finalement, de NAO, la Direction ne retient que le caractère d’OBLIGATOIRE. C’est un rendez-vous annuel manqué depuis de nombreuses années car les propositions fermes et définitives de la Direction ne conduisent jamais à négociation.

Pour 2025, la Direction « propose » donc une augmentation de +2% de la masse salariale qui se décompose en :

  • +1.5% au bon vouloir du manager direct
  • +0.15% pour les rémunérations les plus basses
  • +0.35% pour :
    • Les filières en tension
    • Les jeunes de moins de 30 ans
    • L’harmonisation interne

Alors que la Direction répète à l’envie qu’elle couvre l’inflation depuis des années, il faudra qu’elle explique aux salariés qui n’obtiendront ni les 1.5% de leur manager, ni ne seront éligibles aux +0.15% ou +0.35% comment elle s’y prend…

Les augmentations individuelles sont faites pour récompenser l’investissement des personnels et non pour compenser l’inflation ! Pour cela il faut une augmentation générale de la valeur du point !

Mais la direction répond NON, NON et NON à nos 13 revendications – ou renvoie à d’autres négociations (QVT,…) ce qui reviendra très probablement au même…

Nous nous demandions il y a quelques mois s’il y avait un pilote dans l’avion capable de gérer les effectifs, nous savons désormais que nous avons des prestidigitateurs aux commandes….. Et un Directeur général qui veut surpasser le Premier ministre dans la rigueur budgétaire !

 

Revendications de l’Intersyndicale (UNSA – CFDT – CFE-CGC)

  1. Une revalorisation du point d’indice de 10 % au 1er janvier avec une clause de revoyure au 30 juin.
  2. Une hausse conséquente de l’enveloppe globale de points d’indice dédiée aux avancements annuels et promotions : 80 000 points
  3. Une répartition équitable de cette enveloppe, à exprimer et répartir en % de la rémunération.
  4. La poursuite active d’une politique concrète visant l’égalité réelle en matière de rémunération et de carrières entre les femmes et les hommes.
  5. Une Augmentation de l’attribution de points concernant du supplément familial, notamment vis-à-vis des familles monoparentales.
  6. L’attribution de points supplémentaires en fonction de l’ancienneté.
  7. Télétravail : Suppression du plafond d’indemnisation
  8. Attribution de tickets restaurant avec possibilité d’une utilisation pour l’AGR
  9. Hausse de l’indemnité de télétravail à 5€
  10. Des mesures pour les apprentis (augmentation des grilles de rémunération, 13ème mois, augmentation des remboursements d’équipement etc.)
  11. Un coup de pouce pour les crèches,
  12. Une mesure relative au forfait mobilité durable de 800 € par an (au lieu de 300 €).
  13. Une mise à jour et une « sanctuarisation » de la fiche portant sur le calcul de la GERI, à une date à envoyer aux personnels.

 La Direction va-t-elle enfin nous sortir un lapin du chapeau ?