POUVOIR D’ACHAT

Il ne faut pas confondre QUANTITE et QUALITE !

(sauf à vouloir noyer le poisson)

 

 

 

Connaissez-vous la méthode Coué ?

Elle utilise la répétition de prophéties autoréalisatrices, censée entraîner l’adhésion du sujet aux idées positives qu’il s’impose et ainsi un mieux-être psychologique ou physique.

C’est la méthode syndicale qu’a choisi de privilégier l’UNSA pour notre bien-être à tous. La quantité de publications nous indiquant que l’accord cadre nous sauve du gouffre supplante la qualité des négociations et des accords signés. Et, bien entendu, toute personne qui n’adhère pas aux pratiques de ce syndicat est stigmatisée comme contestataire, comme si le fait d’être contestataire valait exclusion du groupe.

Eh bien, OUI, Être syndicaliste, c’est parfois être contestataire. Surtout lorsque la Direction propose des accords régressifs. Comme vous le savez, la CFE-CGC participe pleinement au dialogue social, négocie et signe de nombreux accords depuis des années. Mais être réformiste ne veut pas dire être à la botte de la Direction.

Mais cette année, l’accord cadre et certaines de ses déclinaisons (rémunérations, RCC, …) n’ont pas reçu l’aval de la CFE-CGC. Nous avons déjà largement communiqué sur ce thème ; des rémunérations en berne, la suppression de la CAA, ….

Depuis le début de l’année, la CFE-CGC n’a eu de cesse de réclamer une réouverture de négociations salariales, alors que d’autres tentaient de nous vanter les mérites d’un accord cadre protecteur. Nous avons obtenu gain de cause et des négociations se dérouleront en septembre prochain. Cela, personne ne pourra nous l’enlever, pas même l’UNSA qui tente, comme à son habitude, un rétropédalage électoral en nous noyant sous une avalanche de communications à la gloire du syndicat qui accompagne la Direction pour notre bonheur.

La CFE-CGC a une ligne politique claire et n’adapte pas son discours de façon opportuniste au fil des mois. Nous considérons que la politique salariale est en régression, et nous ne soutenons pas la fuite en avant qui consiste à distribuer des « primettes » par ci par là pour gagner du temps.

Il paraît, toujours selon le syndicat marketing, que l’accord cadre nous couvre contre une inflation galopante ?

Avez-vous compris ce qu’est la GIPA ?

On va prendre votre rémunération des quatre dernières années et la comparer à un taux inférieur à l’inflation (disons 4% pour une inflation à 6%).
Si votre évolution de salaire est inférieure à 4% sur les quatre dernières années, vous aurez une prime pour compenser l’écart.

Cela nous amène à faire quelques commentaires :

– D’une part, votre rémunération ne sera PAS revalorisée, mais vous aurez éventuellement une « primette » de compensation …. Par contre, l’inflation, ELLE, sera pérenne. Mais bon, soyez serein, vous aurez une GIPETTE en 2023, puis en 2024, puis en …..
– D’autre part, vous aurez une PERTE bien réelle de pouvoir d’achat, puisque le taux de compensation retenu est bien inférieur à celui de l’inflation
– Enfin, pour beaucoup d’entre vous, vos augmentations passées vont servir à couvrir l’inflation actuelle.

Mais le plus vicieux dans ce dispositif présenté comme salvateur pour vos deniers, c’est que vos éventuelles augmentations de déroulements de carrière vont purement et simplement être effacées d’un trait de GIPA.

On s’explique :
Imaginons que vous ayez la chance d’avoir eu des augmentations globalement supérieures à l’inflation ces trois dernières années, ce que l’on vous souhaite, sinon cela revient à dire que vous n’avez pas de progression de votre rémunération et donc aucun déroulement de carrière. Imaginons que vous n’ayez pas eu de revalorisation cette année. La GIPA arrive, elle constate que sur 4 ans votre évolution est supérieure à 4 % et vous n’avez aucune compensation. En outre, vous avez bel et bien une perte de pouvoir d’achat en 2022 équivalente à l’inflation (disons 6%).

L’UNSA considère que c’est une victoire et que nous sommes couverts vis-à-vis de l’inflation. N’en déplaise à ce syndicat qui ne supporte pas les analyses concurrentes aux siennes, la CFE-CGC ne partage pas cet angélisme dans le contexte explosif actuel.

La CFE-CGC n’a pas changé de registre :
Nous considérons que la politique de rémunération doit reposer sur deux axes principaux :
Le suivi de l’inflation pour maintenir le pouvoir d’achat
Des augmentations matérialisant les déroulements de carrières

Pour la CFE-CGC, les négociations sur les rémunérations doivent porter sur du pouvoir d’achat immédiat et consolidé !

C’est avec ces principes que la CFE-CGC se rendra aux négociations de septembre.

⇒Pouvoir d’achat 2022, faites vos comptes :

calcul PA 2022

 

ATTENTION aux vendeurs de rêves !

NE SUCCOMBEZ PAS AUX SIRENES DES POMPIERS PYROMANES